jeudi 14 mars 2013










Petite histoire d’un petit déclenchement


Imaginez un jour, vous vous réveillez le matin, le midi ou l’après-midi, peu importe. Vous ouvrez les yeux, là où vous vous êtes couché la veille et le soir d’avant et tous ces soirs où vous n’êtes pas sorti de chez vous. Une voix vous appelle. Elle semble lointaine et pourtant très proche. Vous vous levez. Vous sortez de cet espace. Vous vous trouvez dans un long couloir. Vous suivez le son de cette voix. Vous n’êtes pas encore sûr de rêver où d’être éveillé. Vous espérez atteindre une sortie au bout du couloir. Pourtant, vous arrivez dans une autre pièce : une chambre. Un homme, une femme s’y trouvent. Ils vous regardent. Vous observent bizarrement. Ils vous parlent. Vous ne répondez rien. Ils continuent à vous parler, vous hèlent. Vous ne distinguez rien. Leur voix devient comme ce grésillement sorti d’une vieille cassette. Ils s’approchent de plus en plus près. Vous ne les connaissez pas. Tout est obscur. Vous vous sentez menacé. Vous reculez. Ils se rapprochent encore. Stop ! La porte se ferme derrière vous ! Ouvrez cette porte ! Non ! N’éteignez pas la lumière ! Vous ne distinguez plus rien. Votre seule pensée est de sortir ; Où sont les clés ? Où est la sortie ? Une arme ! Bang ! Les voix cessent. Un filet rouge recouvre le sol. Il est à terre. Elle crie. Les clés sont maintenant dans votre main. Vous ouvrez la porte. Vous entrez dans la voiture, vous partez. Bruit. Lumière. Une porte se ferme. Vous rouvrez les yeux. Vous êtes dans une espace circulaire, fermé et entouré de spectateurs. Vous êtes dans l’arène. Vous cherchez la sortie.


« Le monstre peut surgir de nous, nous pouvons avoir le visage du monstre. » Eugène Ionesco
 

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